Plâtrerie : Pose des plaques de plâtre, enduits.
Menuiseries intérieures : Pose des portes, plinthes, habillages.
Revêtements de sols et murs : Carrelage, parquet, peinture, papier peint.
Finitions : Sanitaires, équipements de cuisine, détails divers.
Aménagements extérieurs : Terrasse, allées, clôtures, jardin.
Les interdépendances cruciales à ne pas négliger
Certaines interventions sont particulièrement liées et peuvent créer des blocages en cas de mauvaise coordination :
Réseaux enterrés : Ils doivent être installés avant le coulage des dalles ou chapes.
Gaines techniques : Les passages pour la plomberie et l’électricité doivent être prévus avant certains travaux de maçonnerie.
Étanchéité : Le toit doit être étanche avant de commencer les travaux intérieurs sensibles à l’humidité.
Séchage : Certains ouvrages (dalles, chapes, enduits) nécessitent un temps de séchage incompressible avant la poursuite des travaux.
La planification détaillée : outils et méthodes
Le diagramme de Gantt : visualiser l’ensemble du projet
Créez un diagramme de Gantt qui montre la succession des tâches et leurs durées estimées. Ce type de planning permet de visualiser :
Les dates de début et de fin de chaque tâche
Les tâches qui peuvent être réalisées en parallèle
Le chemin critique (séquence de tâches dont le retard impacterait directement la date de livraison)
Les périodes d’inactivité prévues (séchage, attente de livraison, etc.)
De nombreux logiciels gratuits ou peu coûteux permettent de créer ces diagrammes (MS Project, GanttProject, ProjectLibre, etc.).
La méthode des jalons : ponctuer votre projet d’étapes clés
Identifiez des jalons importants qui marquent la fin d’une phase majeure de votre projet :
Obtention du permis de construire
Achèvement des fondations
Mise hors d’eau (toiture terminée)
Mise hors d’air (menuiseries extérieures posées)
Fin du second œuvre
Réception des travaux
Ces jalons servent de points de contrôle et permettent de mesurer l’avancement réel par rapport au planning initial.
Anticiper les aléas et les retards
Les facteurs de retard courants en construction
Plusieurs éléments peuvent perturber votre planning :
Conditions météorologiques : Pluie, gel, canicule peuvent ralentir ou stopper certains travaux
Délais de livraison des matériaux : Perturbations possibles dans les chaînes d’approvisionnement
Disponibilité des artisans : Engagements sur d’autres chantiers, congés, maladies
Imprévus techniques : Découvertes lors des terrassements, adaptations nécessaires
Modifications en cours de projet : Tout changement de plans entraîne généralement des délais supplémentaires
Intégrer des marges de sécurité
Ne prévoyez pas un planning trop serré. Ajoutez des marges de sécurité :
Marge globale de 15-20% sur la durée totale du projet
Marges spécifiques plus importantes pour les phases à risque (fondations, toiture)
Périodes tampons entre les interventions des différents corps de métier
Prévoir des plans B
Pour chaque phase critique, identifiez à l’avance des solutions alternatives :
Liste d’artisans ou d’entreprises de secours
Sources d’approvisionnement alternatives pour les matériaux clés
Possibilités de modification du phasage si nécessaire
La communication : clé de la coordination
Désigner un coordinateur central
Que ce soit vous-même, un maître d’œuvre ou un architecte, une personne doit centraliser l’information et coordonner l’ensemble des intervenants. Cette personne doit :
Connaître le planning détaillé du projet
Avoir les contacts de tous les artisans et fournisseurs
Pouvoir prendre des décisions rapides en cas d’imprévus
Assurer la communication entre les différents corps de métier
Mettre en place des réunions de chantier régulières
Organisez des réunions de chantier hebdomadaires ou bimensuelles avec :
Un ordre du jour précis
Un compte-rendu écrit
Une liste des décisions prises et des actions à mener
La mise à jour du planning si nécessaire
Ces réunions permettent de détecter rapidement les problèmes et d’y apporter des solutions avant qu’ils n’impactent le planning global.
Utiliser des outils numériques de suivi et de coordination
En 2025, de nombreuses applications et plateformes facilitent la coordination des travaux :
Outils de partage de documents et de plans
Applications de suivi de chantier avec photos géolocalisées
Messageries instantanées dédiées au projet
Calendriers partagés pour les interventions
Ces outils, souvent peu coûteux voire gratuits, facilitent la communication en temps réel et la résolution rapide des problèmes.
Les conséquences financières des retards
Évaluer l’impact financier des retards
Un retard dans le planning peut avoir plusieurs conséquences financières :
Double loyer si vous continuez à payer un logement pendant que votre maison n’est pas terminée
Pénalités de retard prévues dans certains contrats
Augmentation des frais financiers (intérêts intercalaires sur votre prêt)
Révision possible des prix si les contrats le prévoient
Coûts supplémentaires liés à la prolongation du chantier (location d’équipements, gardiennage, etc.)
Sécuriser les contrats face aux retards
Intégrez dans vos contrats avec les artisans :
Des dates d’intervention précises
Des délais d’exécution contractuels
Des pénalités de retard proportionnées
Des clauses de garantie d’intervention
Ces dispositions contractuelles incitent les intervenants à respecter le planning établi.
En résumé : les points clés pour une planification réussie
Une planification rigoureuse est un investissement de temps qui vous permettra d’économiser de l’argent, d’éviter le stress des retards non maîtrisés et de conserver des relations saines avec les différents intervenants. C’est l’une des clés majeures pour réussir la construction de votre maison avec un budget limité.
Cet article est un extrait du livre Construire sa maison sans se ruiner – Guide pratique 2025 par Maxime Chauvet – ISBN 978-2-488187-01-5 .